Appartenant à la famille des Hylobatidés, le siamang est un singe de l’ordre des Primates Haplorrhinien. De son nom latin Symphalangussyndactylus, le siamang est le plus grand des gibbons. Il a une taille entre 71 et 90 centimètres et mesure environ 1,50 mètre en position debout. Le siamang pèse entre 8 et 15 kg. Son corps est couvert d’une fourrure touffue noire. Il se distingue par une poche gutturale qui se situe au niveau de son cou. Le siamang possède plusieurs caractéristiques qui lui sont propres et que beaucoup ignore encore. Le dimorphisme sexuel n’est pas évident chez les siamangs, la taille chez les mâles et les femelles est similaire.
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Le siamang est dépourvu de longue queue
Le siamang est un singe qui se distingue des autres primates par l’absence d’une longue queue. Il n’est doté que d’une queue courte ayant la forme d’un pompon.
Le siamang possède de longs bras
Le siamang est un singe dont la taille n’est pas si importante, mais dont la longueur des bras est plutôt impressionnante. En effet, l’envergure des bras du siamang est estimée entre 1,50 mètre et 1,80 mètre. Par rapport à ses jambes courtes, les bras du siamang semblent être deux fois plus longs que sa taille.
Ses longs bras se terminent par des mains préhensiles. Son deuxième et son troisième doigt sont reliés par une membrane. Ses bras particulièrement minces et souples lui permettent de se déplacer d’une branche à une autre en toute aisance.
Le siamang est un grand sauteur
Le siamang passe sa journée sur des arbres. Contrairement aux autres singes, il ne construit pas de nid dans lequel il fait sa sieste. Les siamangs dorment sur les arbres en restant étreints les uns contre les autres. Le siamang ne se déplace que rarement sur la terre ferme. Il utilise le brachiation comme moyen de déplacement.
En vrai athlète, le siamang arrive à sauter d’un arbre à un autre en faisant un saut pouvant atteindre les 15 mètres. Il arrive également à accomplir un saut d’une hauteur de 8 mètres. Son agilité à se déplacer se caractérise par des balancements, des bonds ou des sauts. Il est alors difficile pour un prédateur de le rattraper.
Sa grande faculté aux sauts est définie par ses longs bras.
Le siamang apprécie l’altitude
Le siamang vit dans les forêts tropicales de Sumatra, en Indonésie. On le rencontre également en Malaisie et en Thaïlande. Il est habitué aux grandes altitudes sur lesquelles sont implantées les montagnes Barisan en Indonésie. Il apprécie aussi la hauteur des forêts équatoriales et les montagnes de la péninsule de Malaisie se trouvant sur de la rivière Perak.
On peut rencontrer également le siamang sur une plaine ou sur les collines se trouvant en altitude. Le siamang supporte les conditions des grandes altitudes de 1 300 mètres comme la vie en hauteur avec 2 500 mètres d’altitude. Les siamangs se concentrent essentiellement dans la canopée plus ou moins supérieure.
Le siamang est omnivore à tendance frugivore
Le siamang est reconnu pour être omnivore, mais son régime alimentaire tend plutôt vers le régime frugivore. Le siamang est très friand de feuilles, puisqu’il en consomme jusqu’à 48% de sa ration. Il mange également de grande proportion de fruits notamment des figues sauvages et de feuilles. Il aime aussi prendre des graines pour remplir ses besoins alimentaires.
Le siamang est aussi un animal insectivore, il adore particulièrement les insectes qui se logent dans les cimes des grands arbres. Il apprécie aussi les œufs qui constituent ses besoins en protéines. Le siamang passe la majeure partie de sa journée à manger. Il reste sur les branches pour se nourrir.
Le siamang est un singe monogame
Le siamang est un primate monogame. Il est très fidèle en formant un couple pour la vie. Dans un couple, la femelle est plutôt dominante. Le couple de siamangs se forme et reste uni sans que le mâle ne cherche d’autres femelles pour s’accoupler. Le mâle et la femelle qui forment un couple dorment ensemble sur une branche, l’un serré contre l’autre. Formant une famille, les siamangs occupe un grand territoire pouvant s’étendre jusqu’à 50 ha.
Il n’y a pas de période propice à la reproduction, l’accouplement peut se faire pendant toute l’année. La gestation dure entre 7 et 8 mois, à l’issue de laquelle naitra un ou deux petits singes. Une portée ne se renouvelle que tous les deux à quatre ans. Une femelle ne donnera naissance qu’entre 7 et 10 petits siamangs toute sa vie.
À sa naissance, un bébé siamang ne pèse que 400 g, certains peuvent peser 600 g. La femelle allaite son petit et ils restent ensemble pendant 8 mois. Même si le lien familial chez les siamangs est le plus évident parmi les gibbons, le mâle respecte l’intimité de la maman et de son bébé pendant la période d’allaitement qui dure environ 2 ans et reste à l’écart, jusqu’à 10 mètres d’eux. La période de sevrage dure entre 18 et 24 mois. Passé les 8 mois, le père participe à l’éducation de leur progéniture et porte le bébé pour le rendre ensuite à la maman au moment de l’allaitement. Il prend ensuite le relais quand le petit atteint 1 an pour prendre soin de lui.
Les jeunes siamangs ne quittent leur abri familial qu’à l’âge de 5 à 7 ans. Ils partent ensuite à la recherche d’autres siamangs d’un autre groupe pour fonder leur propre famille.
La longévité du siamang est élevée
Le siamang est un primate dont la durée de vie est parmi les plus importantes. Il peut ainsi vivre entre 25 et 30 ans en moyenne quand il vit dans la nature. En captivité, le siamang peut avoir une longévité estimée à 45 ans.
Le siamang est un chanteur invétéré
Le siamang se distingue par sa poche gutturale qui s’évolue au niveau de sa gorge. Il l’utilise pour émettre des cris stridents. Cette poche constitue de caisse de résonance pour permettre de chanter plus fort et d’être entendu à des kilomètres aux alentours.
Reconnu pour être un animal bruyant, le siamang utilise des cris pour marquer son territoire et animer la cohésion de son groupe. Les siamangs, mâle comme femelle, entame de longs cris qui ressemblent à des chants à l’aube et au crépuscule. C’est un rituel que les siamangs ne manquent pas de faire tous les jours. Ces chants peuvent être entendus jusqu’à 3 à 4 kilomètres.
Le siamang est un singe social
Le siamang se réveillent avec le soleil et commencent sa journée avec des chants. Une petite famille est composée d’un couple, de jeunes siamangs qui n’ont pas encore atteint leur maturité et de bébés siamangs encore allaités ou en période de sevrage. Toute la famille se met côte à côte dans une étreinte pour dormir.
Après le rituel des cris, les siamangs partent à la recherche de leur nourriture. Il doit manger pendant 5 heures pour remplir sa ration quotidienne. Parmi les activités du siamang, le toilettage est très important. Il s’agit d’une activité sociale que les siamangs s’offrent entre eux. Les siamangs adultes consacrent 15 minutes par jour pour le toilettage. Il ne s’agit pas seulement de moment pour l’hygiène, mais c’est aussi un moyen d’exprimer la domination. Ainsi, en se donnant mutuellement la toilette, le dominant reçoit plus qu’il n’en donne. Le mâle adulte s’occupe du toilettage de la femelle et des jeunes siamangs.
Le siamang est un singe social et grégaire dont l’esprit de famille est si évident. Le rôle du père est très présent. Les tâches quotidiennes sont partagées entre les couples, surtout quand la femelle vient de mettre au monde des petits siamangs. Il est à noter que le siamang peut très bien vivre en harmonie avec d’autres espèces de singes qui vivent sur les arbres, dans les branches plus basses.
C’est une espèce menacée d’extinction
Le siamang est une espèce menacée. Il est classé dans la liste de l’UICN dans la catégorie des espèces menacées de disparition. Le siamang est un primate en danger à cause de la réduction de son milieu de vie. En effet, on enregistre plus de 40% de réduction de son habitat dans l’île de Sumatra, il y a environ 20 ans. Un nouveau recensement a pu mettre un chiffre sur l’effectif des siamangs dans le monde. On compte alors seulement quelque 22 400 individus actuellement.
Si l’on ne compte pas ses prédateurs attitrés, à savoir la panthère nébuleuse, le tigre, le léopard ou encore le chat marbré qui attaque le siamang dans son sommeil, l’humain constitue son principal ennemi. Certains autochtones le chasse pour des raisons commerciales. La viande des siamangs est très appréciée, ils sont aussi chassés pour être domestiqués et des croyances leur attribuent des vertus médicinales.
La déforestation, le braconnage, l’avancée sauvage de l’exploitation agricole et de la culture de palmiers ou de café constituent les principales causes de la disparition des siamangs. Les bébés siamangs sont les plus recherchés sur ce marché illégal et fait l’objet de trafic assidu par les braconniers.